13/11/2009

... et les autres généraux landais

Les Landes ont donné plusieurs généraux à Bonaparte puis Napoléon. Car outre les plus célèbres que sont Maximilien Lamarque , Augustin Darricau et François Lanusse (voir articles), d’autres soldats ont conduit les armées françaises de l’Italie à l’Egypte, de la Prusse à la Pologne, de l’Autriche à la Russie, et de l’Allemagne à Waterloo.


Michel-Pascal LAFITTE

Né à Dax le 28 septembre 1774, il quitte ses études pour s’engager au bataillon des volontaires des Landes en1792. Devenu capitaine et incorporé dans le 10eme régiment d’infanterie de ligne, il est nommé chef de bataillon par Napoléon sur le champ de bataille d’Austerlitz le 2 décembre 1805. Employé à la grande armée en Prusse et Pologne, colonel du 7eme régiment d’infanterie de ligne en 1809, il se distingue ensuite aux batailles d’Eckmuhl et Wagram contre les Autrichiens en 1809. Il est en Russie et promu général de brigade en 1813 au corps d’observation de l’Elbe puis à la Grande Armée dans la division du général Lauriston. Blessé d’un coup de feu à la jambe et fait prisonnier a la bataille de Leipzig le 19 octobre 1813, mis en disponibilité, il est il est rappelé en 1815 pour la défense de Paris avant de regagner ses foyers en 1818. Il décède le 9 septembre 1839.


Bernard Augustin CARDENAU



Né à Dax le 5 aout 1766, il entre dans l’armée en 1791 et sert d’abord contre les Espagnols en Navarre. Promu au grade de colonel en 1795. Il participe à la campagne d’Italie et se trouve à la tête du 101e régiment de ligne à la bataille de Marengo en 1800. Il devient général de brigade en 1807 après la conquête du Royaume de Naples avec Massena
Baron d’Empire, il devient député des Landes en 1818, puis réélu, et abandonne la politique pour se retirer à Tilh où il meurt le 21 janvier 1841.


Son frère Philippe, nommé colonel en 1809, fut tué à Khersbonrir le 3 mai 1809.  


Antoine-Simon DURRIEU

(source Hôtel de Ville de Saint-Sever)

Né à Grenade sur Adour le 20 juillet 1775, engagé dans l’armée des Pyrénées orientales conre les Espagnols, il participe ensuite aux campagnes d’Italie puis d’Egypte où il se distingue à la bataille des Pyramides. On le retrouve à Marengo contre les Autrichiens. IL est promu colonel sur le champ de bataille de Wagram. Lors de la campagne de Russie, il est chef d’état major général du prince Eugène de Beauharnais, et se distingue aux batailles de la Moskowa puis de Lutzen et Bautzen. Il est alors promu au grade de général de brigade.en 1813 On le retrouve lors de l’invasion de 1815 jusqu’à sa blessure à Waterloo.
Baron d’Empire, grand officier de la légion d’honneur il continue à servir sous la Restauration et est promu au grade de général de division en 1829. Pair de France, puis député des Landes en 1861, il meurt le 8 avril 1862 à Saint-Sever.


Gratien FERRIER

Né le 24 juin 1771 à Peyrehorade, Il sert dans les armées des Ardennes et du Nord de 1792 à 1797, en ayant participé à la bataille de Valmy sous Dumouriez, avant de passer à l’armée d’Italie en 1798. Aide de camp du maréchal Jourdan, en 1805 puis de Joseph Bonaparte à l'armée de Naples, en 1806. On le retrouve à l’armée d’Aragon en 1810 et à la campagne de Russie en 1812 où il est blessé et fait prisonnier près de Moscou.Il continue de servir sous Louis XVIII jusqu’en 1833 et meurt à Paris le 2 décembre 1848.


Vincent PEYRIS



Né à Dax le 15 novembre 1775, il s’engage au bataillon des volontaires du Gers en 1794 et sert dans l’armée des Pyrénées orientales puis à l’armée de l’Ouest, avant d’intégrer l’armée d’Italie. Il prend part ensuite aux campagnes de la Grande Armée de 1805 à 1807et est blessé et fait prisonnier à la bataille de Friedland . Il participe également à la campagne d’Allemagne en 1809 où il est encore blessé à Esling et Wagram
Il est ensuite dans l’armée d’Espagne et est promu colonel du 23eme régiment d’infanterie légère en 1813. Il n'est promu général de brigade que le le 17 juin 1815 lors des Cent Jours, après la bataille de Ligny, à la veille même de Waterloo où il est à nouveau blessé. ( promotion annulée par Louis XVIII, mais nommé Commandeur de la légion d honneur), et meurt à Hinx le 13 juin 1851 après avoir assuré plusieurs fonctions militaires de 1819 à 1831.



Jean-Jacques d‘ARGOUBET


Né à Dax le 31 juillet 1764, cadet en 1778 au régiment de Rouergue, il participe en 1779 à la Campagne de Gibraltar. Il part ensuite aux États-Unis avec le corps de Rochambeau, puis participe au blocus de Saint Domingue..
Il est nommé capitaine en 1791 puis lieutenant-colonel en 1792, il fait la campagne de l'Argonne, à Valmy, Jemmapes, Neerwinden. Le 13 septembre 1793, il est fait prisonnier à la capitulation du Quesnoy et rentre en France le 11 novembre 1795 après deux ans de captivité en Hongrie
En 1796, il est chef de la 55e demi-brigade de ligne et sert à l'armée de Sambre-et-Meuse, puis passe à l'armée d'Italie avec la division Bernadotte. Le 30 juin 1799 il est nommé général de brigade par Macdonald sur le champ de bataille de la Trebia .
Il se retire dans les Landes et épouse, en 1804 la fille de Roger Ducos, troisième consul. Il meurt dans le château familial de Vergès à Arsague le 21 février 1844 a l’âge de 80 ans.


Nicolas DUCOS

Né à Dax le 27 mars 1756, il est le frère de Roger Ducos. Entré comme simple soldat d’infanterie en 1774, il fait les campagnes d'Amérique de 1782 et 1783, puis les guerres de la Révolution, avant de passer à l'armée d'Italie, où il se distingue à Castiglione. Nommé capitaine, puis aide de camp de Massena , il est promu général de brigade à l'armée d'Italie en 1802.

Député des Landes au Corps législatif, il est envoyé à l'armée d'Espagne en 1808, où il contribue à la victoire de Medina del Rio-Secco, qui lui vaut d’être fait commandeur de la Légion d'honneur.

Créé baron d’empire, décoré de la croix de Saint-Louis à la Restauration en 1814, il est admis à la retraite en 1815 mais reprend du service pendant les Cent-Jours, chargé de commander la place de Longwy qu’il défend courageusement contre les Prussiens. On raconte que sommé de se rendre, il aurait répondu « qu'il y songerait, quand son mouchoir brûlerait dans sa poche ». Apres la réddition , admis de nouveau à la retraite il se retire à Saint-Omer. Il meurt le 12 octobre 1823, à Saint-Omer selon les uns, à Montfort- en-Chalosse selon les autres.




Jacques LEFRANC

Né à Mont-de-Marsan le 4 novembre 1750, il fait d’abord carrière sous l’Ancien Régime comme simple soldat au régiment de Bearn en 1769 puis au régiment de Dauphiné en 1776. A la Révolution, il intègre la garde nationale et devient chef de bataillon des Landes en 1793 avant de servir dans l’armée des Pyrénées Orientales puis à l'armée de l'Ouest en 1796avec laquelle il participe à l'expédition d'Irlande.
En 1800, il est nommé à l'armée du Rhin du général Moreau ; participe au combat d'Erbach, à la bataille de Hohenlinden où il s'illustre particulièrement et reçoit un sabre d'honneur du Premier Consul pour sa brillante conduite, puis à la bataille de Lambach.
Elu député des Landes au Corps législatif en 1802, il est nommé général de brigade en 1803 et fait commandeur de la Légion d'honneur.
Il sert ensuite à l'armée du Nord, prend part à la campagne de Prusse de 1806, avant d’être blessé à la bataille de Golymin. Nommé en 1807 au corps d'observation des côtes de l'Océan, avant de participer à la campagne d'Espagne, il s'empare de l'arsenal de Madrid, et passe sous les ordres du général Dupont qui capitule à Bailén. Emprisonné à Malaga, il y meurt le 5 novembre 1809.à la suite de mauvais traitements.



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