14/11/2009

Généraux F. et P. LANUSSE


Habas à donné naissance à deux généraux d'Empire



François LANUSSE

(1772-1801)

« Il n’y a point de doute que si ce jeune homme n’eût point été moissonné si tôt, il ne fût devenu un de nos généraux les plus célèbres » ( Biographie universelle des contemporains - Vieille de Boisjolin, Alphonse Rabbe, Charles Augustin Sainte-Beuve -1836 )

« Lanusse avait le feu sacré » ( Napoléon- Mémoires de Saint-Hélène)



Né à Habas le 3 novembre 1772 et destiné au négoce, il quitte pourtant sa Chalosse pour entrer dès 1789 dans la garde nationale d'Agen, puis, en 1793, dans les volontaires de la Haute-Vienne. Il sert en Vendée puis à l'armée des Pyrénées Orientales contre les troupes espagnoles en Roussillon pendant les années 1794 et 1795. En 1796, il rejoint 'armée d'Italie et Massena. Remarqué pour sa bravoure, il est promu général de brigade par Bonaparte, à la suite du combat de Dego contre les Autrichiens.où il montra sa valeur. Il sert ensuite sous Augereau. Intrépide, il est blessé à de multiples reprises, particulièrement à la bataille de la Brenta ou il est fait prisonnier.

A partir de 1798, il prend une part active à la campagne d'Egypte au cours de laquelle il est promu général de division par Kleber après la victoire d'Aboukir contre les Turcs. Mais grièvement blessé d'un coup de mousquet près d'Alexandrie, à la bataille de Canopé dans laquelle il menait l'aile gauche française contre les troupes anglaises, amputé d'une jambe par le chirurgien Larrey, il meurt dans la nuit même, le 21 mars 1801, à l'age de vingt-huit ans, peu avant la capitulation et la fin de l'expédition.


bataille de Canopé


Lors de la campagne d’Egypte, à Boulack, le général Junot, aide de camp de Bonaparte, l’ayant pris en grippe parce contestant trop à son goût le général en chef (et la réciproque étant vraie et connue de tout l’état-major) provoqua Lanusse en duel après un repas sans doute arrosé et quelques insultes. S’en suivit un combat au sabre, de nuit, aux flambeaux, au bord du Nil, en présence de Murat et Bessières. Junot porta un premier coup qui trancha le chapeau de son adversaire, mais, s’étant découvert, Lanusse lui ouvrit le ventre d’un terrible coup de revers et le blessa grièvement.

On dit que Bonaparte apprenant la nouvelle le lendemain, entra dans une vive colère : " Quoi ? Ils vont s'égorger entre eux ! N'ont-ils pas assez des Arabes, de la peste et des Mamelucks ! »

Lanusse s’en tira sans aucune punition, et le malheureux Junot fut fait prisonnier par les anglais alors qu’il rentrait en France comme invalide
.


Lanusse figure au pilier sud de l'Arc de Triomphe

buste à la mairie de Habas


Pierre dit Robert LANUSSE
(1768-1847)


Frère ainé de François, il est né, à Habas, le 21 novembre 1768

Après s’être engagé dans une compagnie franche en 1793, fait prisonnier et évadé, il rejoint son frère déjà général , en 1796 comme volontaire. Il le suit dans la campagne d’Italie, devient son aide de camp, et participe à ses cotés à l’expédition d’Egypte au 4e régiment de chasseurs a cheval. Nommé capitaine par le général Kleber, il rentre en France à a mort de son frère.
Il devient ensuite aide de camp de Murat, combat a Austerlitz et est nommé colonel du 17e régiment d’infanterie de ligne lors de la campagne d’Autriche, en décembre 1805. Puis il fait les campagnes de Prusse et de Pologne Il est à Iena puis Eylau avant d’être blessé à la bataille d Heilsberg en 1807. Il est nommé général de brigade en juillet 1808 et suit Murat au Royaume de Naples, lequel en fait le grand maréchal du palais puis, en 1810, le commandant de la Garde royale. Il épouse alors la fille du maréchal comte et sénateur Perignon qui y commande les troupes.

Baron d’empire en 1810, il rentre en France en 1811 et reçoit le commandement d’une brigade de la Garde Impériale avec laquelle il fait la campagne de Russie jusqu'à Moscou. Blessé à la bataille de Bautzen, il est fait Commandeur de la Légion d’honneur en mai 1813 il est nommé général de division.

Sous la Restauration, il reçoit la croix de Saint-Louis et est inspecteur des troupes et commandant de divisions militaires avant d'être mis a la retraite en 1833 et de se retirer à Versailles où il meurt le 3 mai 1847.


_________________________________

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire