21/11/2009

Augustin DARRICAU


Le brave de toutes les campagnes, des Pyramides à l'Espagne.





Armée des Alpes, siège de Toulon, Italie, Allemagne, Suisse, Egypte, Grande Armée, Espagne, France. Le général Darricau est un digne descendant des Cadets de Gascogne!

Augustin Darricau est né à Tartas le 5 juillet 1773, fils de Jean-Marc Darricau, baron des Traverses, et de Cartherine de Neurisse.

Il s'enrôle le 23 août 1791 à l'âge de dix-huit ans dans le premier bataillon des Volontaires nationaux des Landes dont il devient le capitaine le 17 Octobre 1791. Il sert en cette qualité à l'armée des Alpes, fait les campagnes de 1792 et 1793, assiste au siège de Toulon, puis sert avec la 77e demi-brigade, pendant les campagnes de 1794 à 1797, aux armées d'Italie et d'Allemagne.

Durant le cours de cette campagne, il est atteint d'un coup de feu à la jambe droite au combat de Bologne le 2 juillet 1795, et se fait remarquer à la prise de Dégo le 14 avril 1796, en s'élançant un des premiers dans la redoute ( a en cette occasion le tibia de la jambe gauche fracturé par une balle).

Après avoir combattu pendant quelque temps à l'armée d'Helvétie, il fait la campagne d'Orient avec l’armée d’Egypte, et s'y distingue en plusieurs occasions. Il est promu au grade de chef de bataillon par le général en chef Kléber, le 22 octobre 1799.

Il est à nouveau gravement blessé à la cuisse droite, le 13 mars 1801, devant Alexandrie.


Le 27 avril 1801, il est nommé colonel du 32e régiment de ligne par le général en chef Menou qui a succédé à Kléber assassiné. A près la capitulation, il revint en France avec de qui reste de l'armée d'Égypte.

Décoré, le 11 décembre 1803, de la croix de la Légion d'honneur, il commande son régiment à l'armée des côtes de l'Océan, constituée face à l’Angleterre menaçante, avant d’être nommé au commandement du 32ème de ligne, en garnison à Saint-Denis, près de Paris.

Il y épouse en Décembre 1804, Marthe-Françoise Ebingre, fille d’un industriel et descendante d'une famille calviniste de Genève, émigrée à Paris avant la Révolution. Il a de cette union un fils, Rodolphe-Augustin Darricau, né en 1807,qui fera carrière dans la Marine jusqu’au grade de Contre-Amiral et sera gouverneur de la Réunion, et un second, Charles-Daniel Darricau, né en1808, qui fera carrière dans l'Armée de Terre et les Services de l'Intendance au grade d’Intendant- Général du Ministère de la Guerre de Napoléon III.

Il combat avec distinction à la première Grande Armée qui vient d’être constituée, pendant les campagnes de 1805 à 1807 en Allemagne, Prusse et en Pologne..
Quelques jours avant la bataille d’Ulm, il bat avec le 32eme de ligne, à Haslach, la majeure partie des troupes du prince Ferdinand d'Autriche,fait 3 000 prisonniers et les ramène au camp français, à travers une légion de 6 000 hommes de cavalerie ennemie.
Le 11 novembre1805, à Dürenstein, il enfonce à la baïonnette, à la tête de son régiment, une colonne de 6 000 Russes, qui menacent les arrières du corps d'armée du maréchal Mortier.
En récompense de ses services et de sa conduite à Austerlitz, le colonel Darricau est créé commandeur de la Légion d'honneur le 25 décembre 1805
Il se signale de nouveau au combat de Halle, le 17 octobre 1806 contre les Prussiens. Chargé par Bernadotte de s’emparer du pont de la Saale, il s’y élance le premier, chasse l'ennemi de toutes ses positions, puis lui enlève 3 000 hommes et 6 pièces de canon.
Il déploie le même courage à la journée de Morunghen le 27 janvier 1807 où son régiment est de nouveau cité honorablement dans l'ordre de l'armée.
Il est alors élevé au grade de général de brigade le 14 février 1807. Le 14 juin, il contribue au succès de la bataille de Friedland, à la tête de la 2eme brigade de la 2eme division du premier corps de la grande armée
Le général Darricau est créé baron de l'Empire le 27 Juillet 1808
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infanterie de ligne

Suite à l’insurrection générale suivant l’installation de Joseph Bonaparte sur le trône espagnol, il est envoyé à l'armée d'Espagne, où il a le commandement de la réserve à la bataille d'Espinosa en Cantabrie, avant de ce battre, le 30 novembre 1808, à l'affaire de Somosierra, sur la route de Madrid dont il concourt à la prise le 3 décembre.


Somosierra


Il marche ensuite avec le corps d'armée que Napoléon Ier dirige sur la Galice contre les Anglais. Il se rend ensuite à Benavente avec sa brigade, puis sur les villes de Toro; Zamora qu’il prend d’assaut, et Salamanque dont il s'empare.
Le 12 avril 1809 il enlève la tête de pont qui couvre la ville d'Alcántara. Lors de la mort du général Lapisse, tué à la bataille de Talavera de la Reina le 28 juillet 1809, il est chargé du commandement provisoire des troupes de cet officier général.

Le 10 mai 1810, il obtient le gouvernement de Puerto Santa Maria, puis de Séville occupées
En 1811 il est hors d’état de défendre la ville vers laquelle marche le général espagnol Ballesteros avec un corps d'élite, composé de 6 000 hommes d'infanterie et de 300 chevaux. Il se retire avec toutes les administrations civiles et militaires dans la Cartuja, couvent des Chartreux, déterminé à défendre ce poste, et ne doit son salut qu’à la neutralité de la ville et l’arrivée de la colonne du maréchal Soult venu à son secours. Il marchent alors au-devant de l'ennemi et l’obligent à se retirer.
Le 31 juillet 1811, il est fait général de division.

Après la retraite d’Andalousie, il commande la 6e division de l'armée du Midi, en Estrémadure, sous les ordres du comte d'Erlon. On le retrouve à l’attaque de l’arrière garde anglaise se repliant vers Ciudad Rodrigo.

Lors de la retraite et fuite de Joseph Bonaparte, il se couvre de gloire à la bataille et défaite de Vitoria le 21 juin 1813, où il est atteint d'un coup de feu à l'avant-bras. Il se bat encore à Bayonne avant de se retirer en son pays de Dax dont il organise la défense.

Il commande, le 9 février 1814, le département des Landes, semble encore combattre à Orthez le 27 février ( pas sûr) , et rejoint l'armée française à Tarbes, où il est chargé, le 20 mars, du commandement de la 1re division.

Le 10 avril 1814, il se fait remarquer à la bataille de Toulouse, en repoussant, à la tête de cette division, toutes les attaques des troupes que Wellington dirige sur les trois points du canal.


1814 - bataille de Toulouse- les écossais de Picton repoussés au pont Matabiau par la division Darricau


À la chute de l’Empire et l’entrée des Bourbons, il est créé chevalier de Saint-Louis le 29 juillet 1814, et se voit attribuer le commandant supérieur de Perpignan le 30 août. Il occupe ce poste avec le 70eme de ligne lorsque Napoléon Ier revint de l'île d'Elbe. Recevant alors l’ordre de livrer la citadelle aux troupes royales qui se présentent pour en prendre possession, il refuse et fait arborer le drapeau tricolore dans tout le département.
L'Empereur, l'ayant rappelé à Paris en avril, lui donne le commandement des 24 bataillons de Fédérés Tirailleurs de la Garde Nationale de Paris le 15 Mai 1815. (les parisiens attribuent le surnom de Hôtel des Haricots, à la maison où il envoie les insubornés, nom que gardera longtemps la maison d’arrêt de la garde nationale).

Quand on renonce au projet de défendre la capitale contre les armées alliées, il quitte le commandement.
La seconde restauration ne l’employant plus, mis en non-activité le 8 août 1815, il se retire à Dax, où il meurt de maladie le 6 mai 1819, dans sa quarante-sixième année. Il est repose au cimetière St Pierre. Et son coeur est conservé dans une urne en marbre dans la Cathédrale de Dax.


Membre de la Légion d'Honneur le 11 Décembre 1803, Commandant le 7 Janvier 1806 et Grand Officier le 14 Février 1815 .Chevalier de Saint Louis le 29 Juillet 1814.


Don Augustin à Séville



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