27/11/2009

Vincent DE PAUL

le curé des pauvres...et confesseur du Roi



Vincent, troisième enfant de Jean Depaul et Bertrande de Moras, est né le 24 avril 1576 à Pouy, près de Dax. Il y voit le jour à l'endroit appelé Ranquines où une vielle maison élevée en 1700 reproduit sa maison natale écroulée vers 1682.

Issu d’une famille modeste, simple paysan et berger, il quitte cette maison pour entamer ses études au collège des Cordeliers de Dax en 1588, aidé par un avocat de la ville, M. de Comet qui devient son protecteur et le loge pendant plusieurs années (rue des Fusillés à Dax où une plaque commémorative indique le lieu).

Il reçoit la tonsure et les ordres mineurs à Bayonne le 20 décembre 1596, avant de poursuivre, pendant plusieurs années des études théologiques à l'Université de Toulouse, à partir de 1597.

Ordonné sous-diacre, puis diacre en décembre 1598 par l'évêque de Tarbes, il est ordonné, prêtre le 23 septembre 1600 à Château-l'Evêque, par l'évêque de Périgueux.

Après avoir terminé ses études en 1604, et s’étant rendu l’année suivante à Marseille pour affaire d’héritage, il est capturé par des pirates sur le chemin du retour par la mer vers Narbonne. Amené prisonnier à Tunis et vendu comme esclave. Il s’évade après deux années, et rejoint Aigues-Mortes puis Avignon en 1607.

Il se rend à Rome poursuivre ses travaux théologiques et semble participer à des négociations entre la papauté et Henri IV qu’il rencontre à son retour à Paris.

En 1610, il devient aumônier à la cour de la Reine Marguerite de Valois, l’épouse d’Henri IV. Il y rencontre son premier maître spirituel, le futur cardinal de Bérulle qui le fait entrer, en 1613, au service de la famille de Philippe de GONDI, gouverneur général des Galères. Entre temps il est, quelques mois, curé de campagne dans la paroisse de Clichy en 1612.

Madame de Gondi, mère du futur cardinal de Retz, le prend pour directeur de conscience et précepteur de ses enfants, dont Jean-François Paul, , joue un rôle décisif dans la vocation caritative de Vincent. Elle l’aide en soutenant et participant à ses initiatives, et par ses interventions personnelles.

En 1617, il décide d’aider les pauvres et devient curé de Châtillon-sur-Chalaronne dans les Dombes. Il y établit, avec les dames aisées de la ville, la première Confrérie de la Charité

Revenu dans la maison des Gondi, il est nommé conseiller et aumônier général des Galères en 1619, et travaille dans les prisons de Paris, puis Marseille et Bordeaux.


En 1625, Madame de Gondi met à sa disposition les moyens de fonder, au Collège des Bons-Enfants, une congrégation de missionnaires, la Congrégation de la Mission, pour aider et évangéliser les pauvres. Il en est le supérieur. Cette mission s’installe en 1633 à l'ancien prieuré Saint-Lazare à Paris qui lui est cédé, et les prêtres et frères formés dans le séminaire de la Mission prennent ainsi le nom de "Lazaristes".

Principal du collège des Bons-Enfants, fondé en l'Université de Paris, il y habite en 1626,

Le 29 novembre 1633, Vincent De Paul et Louise de Marillac fondent la Compagnie des Filles de la Charité, vouées au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres , appelées aussi Sœurs de saint Vincent de Paul.

Dans ces initiatives, il est aidé par plusieurs dames de la noblesse ou de la haute bourgeoisie qui s’engagent, entraînées par le zèle et l'enthousiasme de ce curé. Si bien que rapidement la France entière se couvre d'un vaste réseau de "Charité. En effet, Vincent de Paul sait mobiliser autour de lui les grands noms de la noblesse et de la bourgeoisie française, et ainsi trouver les capitaux nécessaires à la poursuite de sa tâche. On peut citer ainsi la Présidente Goussault, veuve du président de la Cour des Comptes, Mademoiselle de Fay, la Duchesse d'Aiguillon, nièce du Cardinal de Richelieu, la Reine Anne d'Autriche, veuve de Louis XIII, la Princesse de Condé, Louise de Gonzague, Madame de Miramion, Madame de Lamoignon, épouse du Premier Président du Parlement de Paris …


Saint Vincent présente les premières filles de la charité à la reine Anne d'Autriche.


En 1638, il crée un établissement pour les enfants trouvés

Vincent organise également des collectes à Paris pour porter secours aux victimes des guerres de Religion, envoie des secours aux populations du Duché de Lorraine et de Bar, pays ennemis ravagés par les troupes Françaises.

Il fait partie du Conseil de Conscience auprès du roi et siège aux cotés de Mazarin lorsque Louis XIII, qui lui a accordé l’année précédente une rente annuelle de quatre mille livres, lui demande de l’assister dans ses derniers moments à Saint-Germain en Laye et, selon la tradition, meurt dans ses bras14 mai 1643 dans le château de Saint-Germain-en- Laye.


Il est confirmé dans le Conseil de Régence pour les affaires ecclésiastiques par la régente Anne d'Autriche dont il est également le confesseur
En 1657, il fonde encore un hospice pour les personnes âgées, qui deviendra l'hôpital de la Salpêtrière.

Accablé d'infirmités et de souffrances, il meurt à Paris, à Saint-Lazare, le 27 septembre 1660.

Vincent au Conseil de conscience avec Anne d'Autriche et le jeune Louis XIV

Béatifié par le pape Benoît XII le 12 août 1729, il est canonisé par le pape Clément XII le 17 juin 1737.

En 1750, une chapelle évocatrice du prestige du Saint est édifiée près de sa maison natale

Pouy, sa commune de naissance est rebaptisée en Saint-Vincent-de-Paul. En 1851 est posé la première pierre d'une grande chapelle de style romano-byzantin.qui est inaugurée en 1864, puis restaurée en 1948 après son incendie.

La châsse contenant les restes de Saint-Vincent de Paul se trouve à la chapelle des Lazaristes à Paris, construite sous la Restauration pour les accueillir.


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